Depuis 1965, Marie-Claude s’occupe de ses affaires ainsi que celles de feu son mari Max SCHOENDORFF (1934/2012) ! A 88 ans, elle sait tout ! Mais tout savoir, n’est pas suffisant !
Heureusement de nombreux réseaux sont en train de se mettre en marche à commencer par les surréalistes et dadaïstes joueurs d’Echecs ! Certains sont des anciens Champions de France d’Echecs et anciens journalistes de Libération et 20 minutes ! Ils viendront lui rendre visite, directement à son atelier, ce vendredi 26 septembre 2025 de 12h à 13h30. Ils seront présents pour elle et aussi pour les 120 ans d’histoire échiquéenne à Lyon et les 40 ans de l’association Thèméchecs.
Puis Direction la Brasserie Georges pour découvrir l’établissement qui appartenait anciennement aux… RINCK, liés aussi aux joueurs d’Echecs !
Soulignons que Odile et Sylvestre SCHOENDORFF tiennent aussi le rythme avec la revue littéraire l’Ouroboros qui monte le niveau culturel de Lyon !
Les frères JOUVRAY ainsi qu’Anne-Claire THIBAULT-JOUVRAY se sont aussi intéressés au Grand Temple via leurs célèbres bandes dessinées lyonnaises dont Les Rues de Lyon N°113 L’atelier de Max SCHOENDORFF
Marie-Claude SCHOENDORFF cet été 2025 dans son appartement.

En dehors d’avoir été la femme de Max, elle est une grande correctrice l
Elle a travaillé des années comme secrétaire à la célèbre Librairie La Proue (rue Childebert), qui a ouvert ses portes en mai 1947 avec, à sa tête des jeunes gens volontaires qui allaient se lancer dans « une aventure passionnante et exaltante à tous égards… C’est là qu’elle rencontra Max pour la première fois, puis à plusieurs reprises !
Elle fut ensuite correctrice pour la revue « L’Ami des Jardins », puis des revues prestigieuses pour les musées, pour de grands collectionneurs ou/et écrivains et évidemment pour l’Ouroboros et l’URDLA !
L’atelier et ses merveilles : un Patrimoine lyonnais à défendre !






Ci-dessous, l’un des murs de la façade du Lyon Olympique Echecs (LOE) situé 5, Place du Marché 69009 Lyon, avec l’image de Max SCHOENDORFF (en bas en rouge au milieu des champions de France et du Monde qui étaient inscrits au club). Max était lié indirectement au club de Lyon via sa passion pour Marcel DUCHAMP et Man RAY ou encore le courant de Raymond QUENEAU et François LE LIONNAIS, co-fondateurs de l’Oulibo sans oublier André BRETON, tous joueurs d’Echecs ! On se souvient encore des visites de Max et Marie-Claude SCHOENDORFF au club LOE dont leur rencontre avec Anatoly KARPOV au club ou directement dans leur appartement/atelier.

Le dernier Grand Temple lyonnais des Dadaïstes et des Surréalistes aux nombreux Secrets ! (d’après les notes de Martine TALLET et Nadine HALITIM-DUBOIS).
L’atelier/appartement est remarquable et d’un très grand intérêt par le laboratoire qu’il constitue, racontant une aventure artistique de la deuxième moitié du XXe siècle. Il mérite une protection de la part des monuments historiques.
L’atelier et l’appartement sont localisés à Lyon 2e. Marie-Claude y est présente depuis 1965. D’autres ateliers d’artistes aux XIXe et XXe siècles sont attestés dans le même quartier, ceux de : Florentin SERVAN (1811-1879), Louis JANMOT (1814-1892) distingué par Baudelaire qui lui-même habita Lyon, enfant dans le même quartier, Paul BOREL (1828-1913) ou le fondateur des Ziniars, Étienne MORILLON (1884-1949). Cependant aucun de ces ateliers ne présente autant d’intérêt que celui-ci.
L’immeuble dans lequel se situe l’atelier date de 1830. Ce lieu foisonnant de matériel, d’images, d’objets et de livres est emblématique de la pensée de Max ou de Marie-Claude ! Il livre les traces de leurs multiples activités. La monographie de l’artiste est fondée sur l’archéologie de ce laboratoire.
Formé à la littérature classique, imprégné de culture allemande, rompu à la transgression, Max SCHOENDORFF s’engage dès le milieu des années 1950 à Lyon aux côtés de Roger PLANCHON et d’un petit groupe d’intellectuels et de créateurs. Il s’affirme en tant qu’initiateur d’une décentralisation de la culture. Il trouve ensuite dans la peinture matière à se forger son propre langage, nourri de l’imaginaire surréaliste, de Max ERNST, des tourments métamorphiques d’une matière essentiellement organique. Sa pensée singulière s’exprime dans une œuvre protéiforme qui traverse les champs de la peinture, de la gravure, du livre et de la scénographie de spectacle. Libertaire et utopiste quant à ses convictions sociales et politiques, il s’engage en fondant la MAPRA (Maison des arts plastiques Rhône-Alpes), et l’URDLA, Centre international d’estampe et du livre à Villeurbanne. Habité toujours par la femme de l’artiste, Marie-Claude SCHOENDORFF, cet atelier offrait la matière vivante d’un terrain de recherche intact et spectaculaire, centré autour d’une personnalité majeure de la scène artistique lyonnaise et de la décentralisation apparue dès le milieu des années 50.
En 1978, à l’initiative de Max SCHOENDORFF, peintre, quelques artistes s’associèrent pour sauver d’une destruction les ateliers d’une imprimerie lithographique lyonnaise en faillite. Se met alors en place un atelier collectif de pratique de l’estampe (URDLA). Ce lieu va évoluer et s’enrichir de nouvelles techniques (gravure, typographie). En 1983, l’URDLA déménage dans l’ancienne usine Kiemlé & Marcet rénovée, d’une surface de 1000 m2 pour recevoir en dépôt du Ministère de la culture (attribuée par le CNAP) la grande presse VOIRIN provenant de l’atelier Arte-Maeght.